Au nom d’Allâh, le Tout-Miséricordieux, le
Très-Miséricordieux
Parmi les qualités de la Législation islamique figure la prise en considération de toutes les facettes de la vie humaine, notamment dans son versant comportemental et éthique. Les convenances lors de la réalisation des besoins n’y échappent pas. Dans cette publication seront abordées diverses questions relatives à cela. En voici l’essentiel.
Les convenances lors de la réalisation des besoins :
1.La recommandation de dire « bismillâh». Et ce, avant d’entrer au lieu d’aisance. De même, formuler l’invocation connue. Si on vient à les oublier une fois entré dans le lieu prévu à cet effet au sein du bâtiment, on ne les dira point. Ni même une fois assis pour réaliser ses besoins si cela est en extérieur.
2.Choisir un endroit friable-mou pur. De sorte à être à l’abri d’une éclaboussure d’urine sur soi et donc de souiller son vêtement. C’est pourquoi il convient d’éviter les toilettes modernes en céramique car elles sont solides, et il arrive souvent que l’impureté éclabousse.
3.Se cacher des regards. En s’éloignant jusqu’à ce qu’on ne puisse plus le voir ni l’entendre. Quant au fait de faire en sorte qu’on ne puisse pas regarder ses parties honteuses (‘awra), cela est obligatoire. Parmi les mauvaises habitudes figure la prolifération des urinoirs dans les lieux publics. Ils amènent les hommes à se tenir debout pendant qu’ils urinent les uns à côté des autres sans aucune pudeur.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Deux hommes ne défèquent, se dévoilant mutuellement leurs parties honteuses tout en discutant, sans qu’Allâh (ﷻ) n’abhorre cela. »
4.Se préserver du souffle du vent: afin que l’urine ne revienne pas sur soi.
5.S’éloigner et s’écarter des lieux de passage. De même que les chemins auprès desquels les gens passent, les emplacements ensoleillés, ou ombragés, car cela conduirait à nuire aux gens et être source de malédiction pour lui.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Préservez-vous des deux damnés. Ils dirent : qui sont-ils ô Messager d’Allâh ? Il dit (ﷺ) : Celui qui se soulage sur le chemin des gens ou dans les espaces ombragés. »
6.La recommandation de garder le silence tant que l’on est au lieu d’aisance. Sauf pour une chose d’importance, comme demander de l’eau.
7.L’interdiction de réciter le Coran pendant la réalisation des besoins. Tout comme il est interdit d’y faire entrer le mushaf. Ni même une partie, ne serait-ce qu’un verset. Sauf si c’est un talisman caché, comme dans une poche. Et ce tant que c’est une chose dont il ne craint pas la perte. Mais si c’est le cas, alors il est permis d’entrer avec par nécessité.
8.Commencer par le pied gauche pour y rentrer, et par le pied droit pour en sortir.
9.Il est interdit de s’orienter vers la qibla et de lui tourner le dos durant la réalisation des besoins lorsque cela se fait en extérieur. Cela est permis s’il y a entre lui et la qibla un obstacle, comme dans les maisons et l’ensemble des bâtiments, ce n’est alors que contraire à ce qu’il conviendrait le mieux (khilâf al-awlâ), délaisser cela reste meilleur.
L’évidement de l’impureté et sa purification des parties intimes :
Il incombe à celui qui fait ses besoins de s’assurer qu’il ne reste plus d’impuretés (istibrâ) ainsi que de s’en purifier (istinjâ). Voici quelques règles en lien avec cela :
1.La recommandation d’utiliser la main gauche pour les deux orifices. Puis de les nettoyer avec de l’eau ou du savon ou toute chose équivalente avant de toucher avec sa main ses vêtements.
2.On peut recourir à autre que l’eau (istijmâr) pour enlever l’impureté de l’orifice, en recourant à une pierre ou une serviette, ou à tout ce qui peut en faire office parmi les choses sèches, pures, nettoyantes, et non nuisibles.
3.Dans certaines situations, il devient obligatoire de recourir à l’eau, et l’istijmâr (la purification par autre que l’eau) ne suffira plus, parmi elles :
- Lorsque l’urine ou les excréments se sont significativement répandus au-delà du lieu de sortie. Comme si l’urine venait à recouvrir tout le gland ou à atteindre les testicules.
- L’urine de la femme doit obligatoirement être lavée à l’eau, car elle se répand inévitablement.
4. L’évidement par l’attente et l’enlèvement de l’urine. Celui qui est assis pour faire ses besoins attendra un peu après que les impuretés soient sorties. Il ne se précipite pas pour procéder à la purification par l’eau jusqu’à ce que soit totalement vidé ce qui était dans les voies.
Il ne convient toutefois pas d’être brusque dans l’évidement afin de ne pas être pris par le doute obsessionnel, et de sorte à ce qu’il ne se fasse pas mal. Le critère est d’avoir la présomption de la cessation d’urine au niveau de l’orifice, et ceci advient en attendant un peu.
Le doute quant au fait que quelque chose soit sortie après avoir procéder à l’évidement (istibrâ), comme une goutte, est toléré. Mais s’il en acquiert la certitude, alors son statut est celui du hadath (impureté immatérielle) et du khabath (impureté matérielle) : c’est-à-dire qu’elle annule l’ablution si cela ne dure pas la moitié du temps ou plus. Le détail à ce sujet sera traité dans la publication sur l’ablution, par la grâce d’Allâh. Et il est obligatoire de laver l’impureté si cela n’advient pas tous les jours au moins une fois, comme cela a été mentionné dans la publication précédente.
Et Allâh est plus Savant et plus Sage